Le ministère du Travail en examine une copie.


Trop lourde, complexe, incomprise : face au désintérêt des entreprises pour les Transitions collectives, le ministère du Travail revoit sa copie. Lancé il y a un an, ce dispositif est destiné à faciliter la reconversion des travailleurs dont les emplois risquent de basculer vers des métiers porteurs. A la fin de l’été 2021, seules 64 entreprises ont ouvert une place sur le site Transitions pro.

Lors de la première évaluation à l’automne dernier, le Département du travail a reconnu que le résultat était en deçà des attentes et a annoncé une prochaine réforme. « Un an après le lancement de ce système, il est devenu nécessaire de modifier certains paramètres pour faciliter son déploiement », indique l’instruction du ministère du Travail du 7 février qui précise ses nouvelles conditions. La nouvelle version de Transco, déterminée après consultation des partenaires sociaux, devrait être plus intéressante pour les petites entreprises patronales.

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Changement clé : Dans les entreprises de moins de 300 salariés, les employeurs ne sont plus tenus de signer une convention collective de type Gestion des Parcours Emplois et Carrières (GEPP) pour déterminer la liste des emplois vulnérables ; ils peuvent le fixer unilatéralement, après consultation du Comité socio-économique (CSE) lorsqu’il existe, ou en informant les travailleurs s’il n’y a pas de CSE.

Licenciement de Transco

Autre nouveauté : Transco sort de la mobilité. La version classique de cette « vacance » s’apparente à la rupture d’un contrat de travail sur la base du volontariat du salarié associée à une période de formation ou d’accompagnement au retour à l’emploi. Ce dispositif doit être formalisé par un accord GEPP ou une rupture conditionnelle collective. Pendant ce congé, l’entreprise finance le salaire du salarié (fixé par la convention collective, avec un minimum de 65% du salaire brut) et les frais de formation pris en charge par un opérateur de compétences dépendant de l’entreprise.

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Avec le congé mobilité de Transco, l’Etat prend en charge 15% de la rémunération en plus des 65% minimum et finance tout ou partie de la formation selon la taille de l’entreprise, selon les mêmes modalités que Transco. appareil. Le travailleur doit occuper un emploi permanent défini comme vulnérable et recevoir une formation jugée prometteuse dans son domaine d’emploi.

immersion en entreprise

Les instructions fournissent également d’autres informations sur le système Transco : dans celles-ci, en particulier, il est souligné que « toutes les parties intéressées (…) sont invités à favoriser les actions d’ouverture et l’immersion dans l’entreprise afin que le salarié puisse valider son projet. Mais ces cours d’immersion restent facultatifs.
A ces nouveautés s’ajoute une prise en charge améliorée de la Certification des Connaissances et Compétences, un autre dispositif soutenu par le site professionnel Transitions qui peine à trouver son public. Enfin, les moyens alloués aux plateformes régionales d’accompagnement à la transition professionnelle ont été augmentés.



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