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Chez Agileo, start-up numérique en vogue, on aime visiblement le sport. Les managers n’ont qu’un mot à la bouche quand ils travaillent : le mêlée, la « mêlée » en anglais. Comme au rugby, les salariés travaillent en équipe pour gagner le match et remporter des marchés. Ils suivent un cahier des charges défini en amont par le client, un arriéréqui sera en rugby l’actionnaire du club. L’équipe qui s’apprête à jouer à pour coach un propriétaire du produit, le salarié qui représente les intérêts du client au plus près du terrain.
Au coup de sifflet de l’arbitre, le ballon est introduit par le maître de mêlée, demi de mêlée, joueur phare de son équipe. A chaque poussé, les joueurs donnent tout et n’écoutent plus leurs donneurs d’ordre : c’est le « sprint », qui marque la dernière ligne droite avant un point d’étape, où le client pourra observer si la mêlée avance ou s’écroule. Notre mêlée est organisée, mobile, puissante, mais elle n’est pas souple et flexible, car ses joueurs ne sont pas des gymnastes… Pourtant, paradoxalement, elle est « agile ».
Les « méthodes agiles » – dont la très emblématique mêlée – font partie des mots magiques du management moderne. Elles désignent dans les faits une approche empirique, « itératif », qui permet d’aborder un projet de manière efficace. L’informatique des années 1990 a donné naissance à cette manière de développer un logiciel, qui consiste à consulter régulièrement le client tout au long de la fabrication du produit, plutôt que de respecter scrupuleusement un cahier des charges et à liverer dans la douleur un produit qui risquerait de décevoir, puisque tout ne se sera pas passé comme planifié. Ici, chaque bout de projet, test ou étape est un « sprint », non « itération », et des allers-retours fréquents sont effectués pour corriger d’éventuelles erreurs.
Le symbole de la novlangue managériale
A l’origine, se trouve un texte qui fonde outre cette religion et lui donne une majuscule : le Manifeste Agile, redigé en 2001 par dix-sept entrepreneurs. Il rassemble des valeurs et des principes novateurs tels que l’humain, la confiance et la transparence. La « culture agile » chapeaute un ensemble de pratiques et de rituels organisés autour de l’équipe et du client. Pour être correct, reprenons donc « à Gilles » sa fameuse méthode, et prononçons « edjayle », car il faut parler d’Agile avec une majuscule.
Les méthodes qualifiées d’agiles sont les illustrations concrètes de la philosophie, qui ont trouvé des traductions dans le monde des ressources humaines, où elles pullulent. Mêlée et kanban sont les noms les plus fréquents.
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