Kamel Ouali s’est livré dans les colonnes de Paris-Match ce 2 avril. Au cours de l’interview, il est revenu sur une période compliquée de son enfance. Période où lui et sa famille ont été contraints de quitter leur domicile.
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Kamel Ouali traumatisé
Aujourd’hui chorégraphe de renom, Kamel Ouali n’a pas toujours eu la vie facile. En effet, il a grandi entouré de ses 12 frères et sœurs. Une situation déjà compliquée pour ses parents, qui devaient assurer l’éducation de douze enfants.
L’année de ses 15 ans, en 1986, le chorégraphe vit un moment traumatisant. Il apprend que la maison dans laquelle il a grandi sera bientôt rasée. La raison ? Un stade sera construit à la place.
Pourtant, il a vécu ses meilleurs moments avec sa famille dans cette maison située dans l’impasse du Chef de la Ville à Saint-Denis. » Ça ressemblait plus à une cabane qu’à une maison, on était bien ici », se souvient-il.
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« Il y avait de la pression et un sentiment d’urgence »
Malheureusement, comme les autres habitants du quartier, Kamel Ouali et sa famille doivent sortir de l’impasse. Quelque temps plus tard, ils apprennent que le stade en question n’est autre que le Stade de France.
» Nous avons finalement appris queils voulaient détruire la maison de mes parents pour construire le Stade de France. Dans l’imaginaire, nous n’avions rien. Aucun croquis ne nous a été montré. On ne nous a pas dit qu’ils allaient construire quelque chose de fabuleux. C’était : ‘Allez, maintenant tu sors, et on va construire un stade’. Alors c’est vrai qu’il y avait de la pression et un sentiment d’urgence « , a-t-il confié.
Pour le chorégraphe, cette expulsion est d’autant plus compliquée pour sa famille qu’elle ravive un traumatisme. » Mes parents ont été déracinés une deuxième fois « , il explique. Le jour où ils ont dû partir, il se souvient d’un moment très douloureux et émouvant.
Ses voisins et sa famille étaient en larmes. » Les murs, les meubles, on les prend, mais il y a une chose qu’ils ne peuvent pas nous enlever, c’est l’odeur de cette maison », s’est-il souvenu, nostalgique.
Aujourd’hui, Kamel Ouali reconnaît queil est dépassé par un émotion particulière quand il va à des concerts au Stade de France.
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