face à Omicron en entreprise, commentez une PME mise sur la  » solidarité féminine « 


C’est un texte devenu tellement banal que « le téléphone pourrait presque l’écrire tout seul ». « Maîtresse positive, je ne sais pas comment je vais pouvoir travailler, je te tiens au courant »voilà le message qu’a envoyé, lundi 31 janvier, Morgane Tuffigo à sa responsable, tout en cherchant à établir « le nouveau plan de bataille de la semaine ». Un dernier jour à l’image de ce mois de janvier « chaotique et épuisant » Qui a paru « durer unan » à cette assistante comptable de 38 ans, salariée de Sofis, organisme de formation installée à Belz (Morbihan).

Comme dans toute la France, la vague Omicron continue de déferler au sein de cette société spécialisée dans la santé et la sécurité au travail, malgré les premiers signes de décrue au niveau national et l’allégement, mardi, de certaines restrictions sanitaires. Comme nombre de PME, la petite équipe bretonne a redouté les conséquences de cette énième variante sur son activité – elle a dispensé quelque 6 000 formations chaque année – et, surtout, sur l’organisation du travail. Dans cette commune de 3 700 habitants, Sofis emploie quarante-huit personnes en CDI, et plus de sept cents formateurs en CDD, à travers la France.

La crainte d’absentéisme se fait d’autant plus grande que les sofis embauchent, pour une immense majorité, des femmes. « Et même plus précisément des mères », dans des situations familières qui en font le « premier recours pour la garde des enfants », précise la directrice générale, Leslie Dumontet. Touristique, « on a réussi à n’avoir qu’un seul arrêt depuis début janvier », et « tout continue de bien fonctionner » malgré la multiplication des situations à gérer en dernière minute, se réjouit le trentenaire. Le secret de cette rareté ? « On a fait confiance et on laisse les équipes libres de gérer leur temps comme elles l’entendent. »

« Ça va être compliqué pour nous toutes »

Pour cette semaine, Morgane Tuffigo a ainsi proposé ses solutions. Pas de télétravail, faute de réseau suffisant à son domicile. « Quand je me connecte, le terminal de paiement de l’entreprise de mon mari ne peut pas fonctionner, et mon aînée ne peut pas utiliser son téléphone portable, bonjour la crise… » Alors, ce sera des journées de travail commencées plus tôt, une pause déjeuner raccourcie pour aller déposer la cadette chez sa grand-mère « retraitée depuis six mois, une chance », et une fin de journée un peu anticipée sur l’horaire habituel. Ce n’est certes pas la solution idéale – « merci la télé d’occuper nos enfants »grime la Bretonne de 38 ans – mais, au moins, « je ne prends pas de retard et l’activité n’est pas bloquée ».

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