Emmanuel Macron l’a marqué à plusieurs reprises : les Français doivent « travailler plus ». En dévoilant son programme jeudi 17 mars à Aubervilliers (Saint-Saint-Denis), le candidat à la présidentielle a placé cet objectif au premier plan, l’inscrivant dans une volonté plus large de restauration « indépendance » à notre pays. Pour lui, cette démarche implique une reconnexion à temps plein. « dans les cinq prochaines années » et relever l’âge légal de la retraite de 62 à 65 ans. Certaines de ses ambitions rejoignent celles défendues par Valérie Pécresse, sa rivale républicaine (LR) dans la course à la haute magistrature. A tel point qu’elle l’a accusé de « faux ».
Sur les cinq dernières années, le taux de chômage a baissé de 2,1 points à 7,4%, un chiffre très proche de l’objectif que M. Macron s’était fixé en début de législature (7%). . Désormais, le chef de l’Etat souhaite que ce chiffre encore relativement élevé continue de baisser jusqu’au plein emploi, l’âge d’or depuis le premier choc pétrolier de 1973-1974. Quel pourcentage doit être atteint ? Le locataire Elysian n’a pas dit ça.
Ce qui est clair, en revanche, dans son discours, c’est la série de mesures qu’il entend prendre. Premier axe : poursuivre la réforme de l’assurance chômage. M. Macron veut introduire des règles qui « encourager davantage » lors du retour en position « lorsque la situation s’améliore ». Le timing n’est pas précisé, mais l’idée pourrait signifier, par exemple, que la durée de la compensation sera raccourcie à mesure que la croissance démarrera et que les besoins de main-d’œuvre des entreprises seront stimulés. Inversement, lorsque l’activité baisse, « nous devrions mieux les protéger » qui sont au chômage, ce qui peut entraîner une prolongation de la période de prestations.
France travail et Afrique du Sud
Selon Macron, la lutte contre le chômage de masse passe aussi par un big bang institutionnel. C’est pourquoi il supplie de faire de Pôle emploi « Travailler en France », par analogie avec les compétences de la France, organisme créé en 2019 pour superviser le système d’apprentissage et de formation professionnelle. Le chef de l’Etat veut « partager » les moyens et l’expérience de plusieurs acteurs de la fonction publique : d’où Pôle emploi, ainsi que les missions locales et les collectivités territoriales (notamment les régions qui disposent de prérogatives en matière de formation continue et de développement économique). Il s’agit d’ouvrir une sorte de magasin général où tous ceux « qui est destiné à retourner au travail »pour leur proposer un accompagnement : bilans de compétences, stages de montée en compétences, etc.
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