Emmanuel Macron invité à revenir sur les mesures d’économie

Emmanuel Macron invité à revenir sur les mesures d'économie – Thebuzzly

3c13f94 1659604981949 000 1fr64z


Les principaux acteurs de l’apprentissage grimpent au sommet de l’État pour faire valoir leur point de vue. Mardi 2 août, cinq poids lourds du secteur ont écrit à Emmanuel Macron pour exprimer leur « incompréhension » et leur « stupéfaction » face aux réductions de ressources budgétaires annoncées au début de l’été et applicables à la rentrée. Les auteurs de la lettre ne demandent pas au chef de l’Etat de renoncer à ces « des économies »reconnaissant qu’ils sont  » obligatoire « . Mais ils suggèrent de les faire différemment pour atténuer les « choc » infligées aux centres de formation d’apprentis (CFA).

La démarche fait suite à une délibération, adoptée le 30 juin, par France compétences, « autorité nationale » régulation et financement de l’apprentissage, dont le conseil d’administration est pluripartite (Etat, partenaires sociaux, régions, personnalités qualifiées). Cet organisme a recommandé une réduction “moyenne totale d’environ 10%” de la « niveaux de soutien » – la bourse servant à financer l’accompagnement du titulaire d’un contrat d’apprentissage. Le sécateur sera donné en deux temps, avec une première baisse d’environ 5% sur le 1euh septembre, suivi d’un autre – du 1euh avril 2023 –, dont le montant pourrait être équivalent. Entre 750 et 800 millions d’euros devraient ainsi être économisés.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coupe budgétaire sur l’apprentissage

Cette recommandation vise à rationaliser un système qui a souffert, à certains égards, de son propre succès. En 2021, un peu plus de 730 000 contrats d’apprentissage ont été signés, contre 290 000 cinq ans plus tôt. Une progression spectaculaire, initiée par la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », qui a libéralisé le système. Le boom a été amplifié par les primes exceptionnelles accordées depuis 2020 aux employeurs qui embauchent des apprentis.

Dans ce contexte, les compétences de la France ont été sollicitées dans des proportions dépassant largement ses moyens. Avec, pour conséquence, l’apparition d’un déficit devenu structurel : − 4,6 milliards d’euros en 2020, − 3,2 milliards en 2021… Cette année, le déséquilibre pourrait être encore plus important (− 6 milliards, selon la Cour des comptes) . L’Etat a été appelé à la rescousse à plusieurs reprises pour éviter que l’opérateur ne soit insolvable.

« Des disparités de traitement »

L’essor de l’apprentissage s’est accompagné de hausses de prix – pas toujours pleinement justifiées – et d’effets d’aubaine. Plusieurs évaluations menées au cours des deux dernières années ont constaté que les allocations dépassaient, en moyenne, le coût de la formation de 20 %. Dès fin 2021, tous les protagonistes ont engagé une concertation dans le but d’aligner le niveau des aides sur celui des charges supportées par les CFA. Les discussions ont abouti à un résultat conforme aux attentes de France compétences, concernant 70% des niveaux de prise en charge. Pour les autres, l’opérateur était plus directif, recommandant souvent un tour de vis.

Il vous reste 56,1% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.



Source link

Quitter la version mobile