Les pourboires payés par carte de crédit dans les cafés et restaurants sont exonérés d’impôt. Emmanuel Macron a fait une déclaration lundi 27 septembre à Lyon, devant des professionnels réunis au Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (Sirha), qui s’est ouvert à Lyon. « Nous avons décidé que le pourboire payé par carte de crédit serait gratuit pour les employeurs et non imposable pour les employés. », avec la mise en œuvre « Dans les mois à venir », il a dit.
Aujourd’hui, contrairement aux pourboires en espèces, les transactions par carte sont automatiquement enregistrées et taxées. Mais grâce à cette annonce, l’employé du restaurant ou de l’hôtellerie qui reçoit un pourboire de carte de crédit n’aura plus besoin de le déclarer au bureau des impôts. Ainsi, ces opérations ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu et aux cotisations.
« Cela augmentera le pouvoir d’achat. travailleurs de l’industrie, – a déclaré le président. Accusé par l’opposition d’avoir sorti son chéquier à sept mois de la présidentielle, l’entourage d’Emmanuel Macron se défend contre toute approche électorale, affirmant que cette mesure n’a pas de coût supplémentaire pour l’Etat : les pourboires payés en liquide sont actuellement très peu déclarés et sont donc taxé. Cette mesure « Ça ne coûte rien parce que ça ne marche pas aujourd’hui »il ajouta, « Depuis qu’on a vu ça à la sortie de crise, nos compatriotes consomment de moins en moins de fluide.…
Cette mesure vise à récompenser les salariés, mais aussi les patrons qui ont des difficultés à recruter. « Cela vous permettra d’attirer plus de jeunes et moins jeunes pour leur dire : vous pouvez gagner plus que le salaire et la prime que je vous verse.– a conclu le Chef de l’Etat.
Une mesure saluée par les employeurs
Ainsi, les employeurs de l’hôtellerie-restauration ont vu qu’une de leurs demandes était satisfaite et l’ont accueillie favorablement. « C’est ce que nous demandons depuis plusieurs années, de nombreux pays le font. Cela encouragera les jeunes à exercer nos métiers, améliorera la qualité de service et encouragera les clients à reconnaître la qualité de service. »– A réagi Roland Eguy, président de l’Union des professionnels de l’hôtellerie (UMIH), principale organisation patronale de l’hôtellerie-restauration. Même satisfaction de la part du GNI, le syndicat des patrons indépendants de l’hôtellerie-restauration, dont le président Didier Chenet a salué « bonne nouvelle »… Le président du Medef, Geoffroy Roux de Béziers, s’est également prononcé lundi matin en faveur de la mesure.
Nabil Azzuz, secrétaire fédéral FGTA-FO pour les hôtels, cafés, restaurants, s’inquiète pour sa part de cette mesure, qui pourrait « Réduire [la] marge salariale de la branche « , et « Ne répond pas aux vrais problèmes comme la réduction des effectifs, les week-ends, 13e mois, salaire ». « La Fédération CGT Commerce et Services ne demande pas la mendicité », a également critiqué le syndicat dans un communiqué. Il est toujours surpris qu’ils essaient de revenir en arrière « Des patates chaudes aux clients pour compenser les très bas salaires des employés »… La CGT continue de se concentrer sur les exigences suivantes : 2 000 € de salaire brut mensuel pour les minima réguliers, 13e mois, indemnités d’ancienneté et durée de service réduite, augmentation des heures supplémentaires, des heures de nuit et de fin de semaine.
Emmanuel Macron a exigé en juin la reprise des embauches, estimant que 110.000 postes doivent être pourvus dans la restauration, un secteur durement touché par la crise du Covid-19 et diverses restrictions. Selon une étude du NPD Group, le chiffre d’affaires du marché de la restauration commerciale au cours des sept premiers mois de l’année a presque diminué de moitié par rapport à 2019. De janvier à juillet, par rapport à l’activité d’avant la pandémie, le chiffre d’affaires a baissé de 45% et la fréquentation de 39%, explique le chercheur en marketing, en termes d’activité du secteur, qui était de 57 milliards d’euros en 2019. en France.
Nourriture commerciale « En dehors de la maison » comprend la restauration avec service à table (cafés, bars, pubs, cafétérias), la restauration rapide (restauration rapide, à emporter ou en livraison, sandwicheries, boulangeries, restauration), les repas dans les zones de transport et de loisirs (musées), dans les entreprises et dans les distributeurs automatiques .
La salle à manger a le plus souffert : « En cinq mois de fermeture pour cause de Covid-19, elle a perdu les deux tiers de son chiffre d’affaires, soit – 68% « fin juillet contre » – 17% pour la restauration rapide « déclare Maria Bertokh, experte du secteur chez NPD Group, qui compte sur « Retour à la normale dans deux ans »… En 2022 « Le marché mondial va renouer avec la croissance », avec une augmentation de 21% du chiffre d’affaires par rapport à 2021, prédit le chercheur en marketing, et le niveau de 2019 devrait être retrouvé en 2023.
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