Ces « salariés boomerang » qui retournent dans leur ancienne entreprise

Ces "salariés boomerang" qui retournent dans leur ancienne entreprise – Thebuzzly

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Un nouveau départ : c’est ainsi que Nolwenn, 30 ans, évoque son retour chez Michelin. Cependant, elle avait déjà travaillé pour l’entreprise sept ans auparavant. « J’allais très bien, mais je voulais retourner à l’école, ce qui n’était pas possible avec eux. Je suis donc allé au concours qui m’offrait la possibilité de faire une alternance. » A la fin de ses études, Nolwenn signe un CDI dans l’industrie automobile. Lorsqu’elle a démissionné de son poste en janvier 2022, elle a immédiatement pensé à recontacter son ancien employeur. « A 30 ans, j’en avais assez des déceptions. Je trouvais fatigant de devoir à chaque fois me réintégrer dans un nouvel environnement. Je voulais travailler avec des gens que je connaissais déjà. » La jeune femme revient, mais cette fois à un poste de direction. Selon elle, son expérience passée dans l’entreprise est un vrai plus. « Comme j’ai commencé en bas, quand je parle aux employés, je sais de quoi je parle, et ils me respectent pour ça »elle explique.

Selon une étude du réseau LinkedIn publiée en février, les salariés qui retournent dans leur ancienne entreprise n’étaient que 1,75 % en 2019, contre 2,38 % en 2022. Une tendance qui reste donc très minoritaire, mais qui intrigue toutefois. Michael Obadia, fondateur du cabinet de recrutement Upward, confirme : « C’est un phénomène marginal, mais ça nous frappe parce qu’avant, ça n’arrivait jamais. Il y a deux ou trois ans, il était impossible de proposer à nos clients d’anciens salariés. Aujourd’hui, la porte n’est pas fermée du tout. » Des retours qui s’expliquent, selon lui, par un turnover beaucoup plus élevé des salariés. « Aujourd’hui, les entreprises ont du mal à recruter, et les salariés ont le contrôle. Cela signifie qu’ils n’hésitent pas à quitter des positions confortables quand on leur propose mieux ailleurs, quitte à revenir. » La relation entre employeur et salariés serait également devenue plus neutre : « Aujourd’hui, l’« offboarding », c’est-à-dire le départ des salariés, est mieux géré dans l’entreprise. Les cadres restent en moyenne deux ou trois ans dans un poste, ce qui signifie que les deux camps n’ont pas eu le temps de s’attacher l’un à l’autre. Dès que le départ s’est déroulé sans drame, le retour peut se faire sereinement »dit Michael Obadia.

Lire la chronique de Pierre-Yves Gomez : Article réservé à nos abonnés Le phénomène du « big stop » : l’effet boomerang de la gestion individualisée de la performance

Mais si les difficultés de recrutement actuelles incitent les employeurs à ouvrir davantage leurs portes à ces salariés dits « boomerang », il reste encore quelques règles à respecter pour réussir son retour. La première est de revenir à une position qui tient compte de l’expérience passée ailleurs.

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