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Première réforme dans le domaine économique et social du second quinquennat d’Emmanuel Macron et première étape de la feuille de route du gouvernement vers le plein emploi, le projet de loi sur l’assurance-chômage a été adopté en première lecture, mardi 11 octobre, par l’Assemblée nationale, à 303 voix pour, 249 voix contre et 11 abstentions. Un vote au cours duquel les députés de la majorité – Renaissance, MoDem, Horizons – ont reçu le soutien des élus du parti Les Républicains (LR). Le soutien des députés de droite ne faisait guère de doute puisque l’amendement qu’ils avaient déposé au sujet de l’abandon de poste avait été adopté, mercredi 5 octobre, lors de l’examen du texte en séance. Un court texte de cinq articles présenté comme technique, mais non dénué d’une forte portée politique, compte tenu des changements qu’il va engendrer.
Extension des règles d’indemnisation
L’objectif premier de ce projet de loi était de permettre au gouvernement de prolonger par décret les règles d’indemnisation du chômage issues de la réforme de 2019 jusqu’au 31 décembre 2023. Celles-ci, qui n’étaient appliquées qu’à partir de 2021, en raison de la crise du Covid-19, ont expiré en octobre 31. Sans ce décret, les demandeurs d’emploi se seraient donc retrouvés sans indemnisation au 1euh novembre.
Modulation selon les conditions économiques
En adoptant ce projet de loi, les députés permettent au gouvernement de prendre un autre décret, afin de modifier une nouvelle fois les règles d’indemnisation. Mesure annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son entretien du 14 juillet, la modulation des indemnités doit être mise en place début 2023. Avec ce dispositif, l’indemnisation des chômeurs évoluera en fonction de la situation économique . « Quand ça va très bien, les règles doivent être incitatives, et quand ça ne va pas bien, elles doivent être plus protectrices »répété à plusieurs reprises, depuis septembre, le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Si les indicateurs de la santé du marché du travail (taux de chômage, nombre d’offres d’emploi disponibles par rapport au nombre de chômeurs) et les paramètres de la modulation ne sont pas encore arrêtés, M. Dussopt en a néanmoins précisé les contours. Il est donc exclu de toucher au montant des indemnités mais « En revanche, on peut s’interroger sur les conditions d’entrée dans le régime – six mois travaillés sur vingt-quatre aujourd’hui – et sur la durée d’indemnisation »il a dit au Journal du dimanche, le 9 octobre. Ce périmètre fournira le cadre de la concertation avec les partenaires sociaux, qui devrait débuter la semaine du 17 octobre, alors qu’elle était promise pour la mi-septembre. Un retard à l’allumage qui s’explique notamment par des réflexions liées à une éventuelle territorialisation de la modulation pour les territoires d’outre-mer, où le taux de chômage peut être deux fois plus élevé qu’en France métropolitaine.
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