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Exercices de création artistique, cours de théâtre, de photographie, de danse, de musique ou d’histoire de l’art, associations d’étudiants en dessin, couture, etc. : comme beaucoup d’élèves d’écoles d’ingénieurs, Lily Houël, 20 ans, était un peu » surprendre « lorsqu’elle découvre en 2020 la pédagogie originale de l’École de biologie industrielle (EBI). Outre des connaissances en biologie, chimie, mathématiques ou physique en prépa, puis en génie industriel en cycle ingénieur, l’établissement a en effet choisi de développer chez ses diplômés une sensibilité artistique, une originalité et une créativité débridée.
« Quand, par exemple, on nous donne dix minutes pour inventer et raconter devant nos camarades une histoire de notre choix avec une intrigue, un développement et un dénouement, on se dit, au premier abord, que c’est un exercice bizarre. à l’école. ‘ingénieurs, et que nous n’allons pas y arriverillustre Lily Houël, mais en fait ça l’est : des histoires très originales en sortent. » En plus d’apprendre à parler en public, « vous vous découvrez grâce à cette approche, apprécier l’élève. On comprend qu’on peut se permettre de faire des petites folies sans avoir de retour négatif, qu’on peut sortir des sentiers battus, assumer notre originalité, et surtout appliquer ça au travail ».
Les jeunes futurs ingénieurs sont-ils désormais censés savoir aussi « faire des folies », comme elle dit? Si elle ne connaissait pas le concept de compétences folles avant qu’on lui en parle, un mot à la mode faisant littéralement référence à des compétences « folles » ou « atypiques » d’un salarié ou d’un candidat à un poste, ce dernier serait pourtant de plus en plus recherché par les entreprises aujourd’hui. La Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) leur a même consacré une discussion lors de son colloque annuel en juin, qui portait sur « les métiers et les compétences d’avenir » à développer chez les futurs ingénieurs.
Un regard des entreprises technologiques américaines
Tandis que le compétences techniques se réfèrent aux compétences scientifiques et techniques attendues des recruteurs, ces derniers s’intéressent depuis une vingtaine d’années à compétences générales, c’est-à-dire les compétences interpersonnelles et les compétences comportementales (communication, empathie, curiosité, etc.). Or » leur compétences folles sommes comme le compétences générales mais avec ce grain de folie en plus qui permet de porter un autre regard, plus décalé et global, sur les problématiques qui se posent dans un contexte professionnel, d’imaginer des choses qui n’existent pas encore »commente Isabelle Patroix, docteure en lettres, responsable de jeux sérieux à Grenoble Ecole de Management, et auteur d’un récent article sur le sujet écrit avec son collègue Christian Rivet.
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