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Les pénuries de carburant pèsent sur de nombreux secteurs cruciaux
La grève dans le secteur de l’énergie et les pénuries ou rationnements de carburant qui en résultent pèsent sur des activités et des travailleurs fortement dépendants des déplacements en véhicule thermique. Selon l’INSEE, 74 % des travailleurs qui se rendent au travail utilisent leur voiture. Certains véhicules de secours (pompiers, police, SAMU ou gendarmerie) sont considérés comme prioritaires. Les soignants libéraux (médecins, infirmiers, aides à domicile et personnes âgées) réclament également un accès prioritaire au carburant. Les sapeurs-pompiers du Rhône ont demandé des mesures leur permettant d’acheter du carburant pour rejoindre leur caserne et ainsi assurer « continuité de service ».
D’autres secteurs demandent le déblocage de stocks stratégiques supplémentaires à l’Etat pour maintenir leur activité. Les transporteurs routiers sont » sur le fil du rasoir « , selon l’organisation professionnelle OTRE. Les entreprises ont leurs propres réservoirs mais « J’ai encore du mal à me faire livrer » à temps et en quantité. Selon François Asselin, président de la Confédération des PME, les services d’entretien, de réparation et de taxi connaissent également des difficultés.
Les autocars longue distance FlixBus ont demandé un accès prioritaire à leur secteur. Plusieurs auto-écoles ont également tiré la sonnette d’alarme, les instructeurs étant obligés de faire la queue pendant des heures pour faire le plein. Les grossistes sont « très inquiet » et anticiper « graves perturbations dans les livraisons » à partir de vendredi, la plupart sans réservoirs de stockage. Certaines entreprises ont déplacé les heures de prise en charge tôt le matin pour trouver du carburant.
Dans le nord de la France, les opérateurs ont épuisé leurs réserves de GNR (gazole non routier) et voient leurs livraisons rationnées : pas plus de 1.000 litres dans la Marne ou en Flandre. Plusieurs fermes sont ou seront à l’arrêt dans les prochains jours, ont alerté les fédérations d’exploitants, dénonçant « prise d’otage » à un moment critique. « Si nous ne semons pas de céréales, cela aura un impact sur la disponibilité de blé en 2023 et donc sur le pain. Nous sommes en alerte, car semer c’est maintenant, pas dans dix jours ni dans un mois »a expliqué Joël Limouzin, vice-président du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA.
« Dans le BTP, les pelles et engins ont besoin de beaucoup de carburant, les endroits les plus touchés par les pénuries sont l’Ile-de-France et les Hauts-de-France, avec aussi des salariés qui ne peuvent pas rejoindre leurs chantiers », souligne le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, Jean-Christophe Repon. Il demande au gouvernement la possibilité d’obtenir des mesures d’activité partielle par territoire, comme ce fut le cas pour le Covid-19. Enfin, pour Fabrice Le Saché, vice-président du Medef, il y a un impact sur « Loisirs, restaurants, centres commerciaux et commerce en général, activités tertiaires… Il y a des gens qui gèlent leurs week-ends et donc ne consomment pas et ne se déplacent pas ».
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